SIMETIERRE

Le roman de Stephen King était fascinant, mais franchement insupportable dans le morbide. Le film a su nous éviter les complaisances du style animaux en décomposition, tout en restant fidèle à l’atmosphère du roman. Une brave famille emménage à côté d’un cimetière pour animaux qui, lui-même, est installé sur un terrain magique indien. Ladite maison est également placée près d’une route où les poids lourds roulent à vive allure. Le chat est écrasé et naturellement enterré dans l’étrange et lugubre cimetière, et il ressuscite !

SimetierreLorsque le petit dernier de la famille est, à son tour, tué par un poids lourd, le père décide, pour soulager son chagrin, d’enterrer la petite victime, qui reviendra semer la terreur… De la part de Stephen King (qui s’offre un court rôle de pasteur), on s’attend au malaise et à l’horreur. Et on n’est pas déçu ! Mary Lambert, dans les clips qui ont fait sa célébrité et dans son premier long métrage’< Siesta » (également présenté au Festival d'Avoriaz), avait prouvé un véritable sens du rythme et des effets chic et chocs. Dans Simetierre, sujet très intemporel et plongeant dans les zones d'ombres de l'inconscient, les petits travers mode de Mary Lambert sont gommés au profit d'un climat de malaise beaucoup plus profond et essentiel. Car le sujet de « Simetierre » c'est l'amour monstre, l'amour paternel monstre.

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