Money movers

Money moversAprès le succès («endermercies») et l’échec («King David»I américains, l’Australien Bruce Beresford est revenu au pays pour réaliser ce polar très inspiré par le modèle yankee. Au lieu des habituels banques ou salles des coffres de casino, Beresford a choisi l’attaque des fourgons blindés, s’inspirant du fait divers réel : une double et tragique attaque de convoyeurs de fonds. Bruce Beresford, pour réaliser ce policier inhabituel dans le cinéma australien, a fait appel à des collaborateurs de talents : Alf Joint (qui travailla sur les premiers «James Bond» et les «Superman») pour les cascades, et Don McAlpine (collaborateur habituel de Beresford, mais aussi de Paul Mazursky sur des films comme « Moscou à New York», ou de Paul Newman sur «L’affrontement»), pour la photographie. Le résultat est techniquement soigné et sert une mise en scène très nerveuse et ponctuée de scènes d’action spectaculaires. Mais, en lui-même, le scénario n’a rien de transcendant et «Money movers» rejoint la plupart des films racontant des hold-up complexes, avec poursuites automobiles.

La trahison se paie cash

La trahison se paie cashMusclé, carré, têtu et puissant… le héros de «La trahison se paie cash». Un joueur professionnel, devenu patron de bar, est attaqué par un inconnu à coups de revolver, puis agressé et jeté en prison par un policier. Quand il sort, il est décidé à se venger et à dénouer ce nœud de vipères auquel il ne comprend rien. Ce héros à la mâchoire crispée, c’est Joe Don Baker, sorte de molosse très populaire outre-Atlantique, grand spécialiste du héros musclé et armé. On sent que le brave garçon louche dangereusement sur le Eastwood de «L’inspecteur Harry», mais sans succès. A l’image de l’acteur, le personnage central de «La trahison se paie cash» est bien pâle ! Tout, l’intérêt du film réside dans la manière dont Phil Karlson sait, une nouvelle fois, pallier un manque de moyens évident par une ingéniosité de scénario et de mise en scène. Il réussit à donner à son thriller policier un séduisant parfum d’action, de tragédie et de dénonciation de la corruption du pouvoir. Tant de talents transforment un ordinaire film de série en une insolite et puissante œuvre d’auteur.

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